• Tout d'abord, empêcher les personnes mineures de travailler n'est pas une bonne idée puisque, en faisant cela, nous priverions les jeunes d'un apport d'argent nécéssaire à la poursuite de leurs études en milieu collégial. Durant sa formation collégiale, un étudiant est parfois appelé à déménager. De plus, il doit souvent dépenser de grandes sommes dans le but d'acheter livres et matériel scolaire. Le problème, bien sûr, est que tout cela a un prix et que, en milieu collégial, beaucoup d'étudiants n'ont pas encore atteind leur majorité. Selon un récent sondage de la ville de Montréal, 76% des élèves de l'île de Montréal ont de la difficulté à subvenir à leurs besoins essentiels même s'ils bénéficient d'un prêt ou d'une bourse. Va sans dire que cette inquiétante donnée doit également s'appliquer dans des proportions plus ou moins égales au reste du Québec. De plus, 83% des personnes interrogées ont affirmé devoir combiner travail et études pour arriver à survivre économiquement.

    Aussi, le travail des mineurs permet d'apprendre à ceux-ci comment devenir autonome, compétence essentielle pour tous. En commettant des erreurs, nous apprenons. Toutefois, les erreurs de nature financière sont bien moins importantes pour un adolescent ayant un faible revenu que pour un infirmier, par exemple. Moi-même, en tant que travailleur, j'ai commis des erreurs par le passé. Ne sachant pas tellement comment investir mon argent, je dépensais de petites sommes ici et là jusqu'au jour où j'ai remarqué que l'addition de toutes ces petites sommes, à première vue insignifiantes, représentait en fait énormément d'argent. En apprenant jeune à gérer une chose aussi importante qu'un budget, j'ai beaucoup appris car je ne referai plus les erreurs que j'ai faites. En privant les jeunes du droit de travailler, nous les déresponsabiliserions. Nous les empêcherions de pouvoir, comme moi, apprendre de leurs erreurs. Pour toutes ces raisons, je trouve impensable la simple idée d'interdire le droit de travailler aux personnes mineures.


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  • Durant le cours de français, le professeur nous a demandé de lire un de vos textes. En voyant que cela parlait d'environnement, je dois vous avouer qu'une grande lassitude m'a envahit à l'idée que je lirais un autre de ces textes écologistes et moralisateurs. Toutefois, Madame Vachon, l'exactitude et la fraîcheur de vos propos m'ont surpris!

    À mon avis, vous n'auriez pas pu mieux vous exprimer. Ce sont ces écologistes extrémistes qui ruinent la crédibilité de l'écologisme. À cause d'eux, les gens commencent à abandonner l'idée de penser vert. Auparavant, j'essayais au maximum de réduire mon impact sur l'environnement. Éteignant les lumières chaque fois que je quittais une pièce, prenant des douches plus courtes et utilisant le plus possible le recyclage, je croyais être un citoyen modèle. Malheureusement, j'ai bien vite arrêté puisque, selon ces prêtres de l'environnement, mes efforts étaient encore trop dérisoires. Pourquoi donc, alors, essayerais-je ardemment de faire changer les choses? En toute franchise, je ne crois plus au message vert des écologistes car, pour eux, je n'en ferai jamais suffisamment. En lisant votre texte, je me suis pourtant surpris à croire de nouveau à ce message. Si j'avais cessé d'y croire, ce n'est qu'à cause d'une minorité de gens moralisateurs au maximum. Pour cette raison, je vous remercie. Des gens comme vous doivent se lever et dénoncer les accusations abusives des extrémistes. C'est en protestant contre ces «soutanes vertes», comme vous le dites si bien, que nous protegerons réellement la crédibilité de l'écologisme.

    Bref, selon moiil est important de protéger le message vert en faisant cesser les accusations ridicules qui le rendent inutile. Face à cela je vous pose une question qui, je l'espère, pourra vous inspirer une autre lettre ouverte : quels moyens concrets pourrions-nous faire pour protester contre ce mouvement?


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